Le jeudi 31 octobre, la coalition « Congo N’est Pas À Vendre (CNPAV) » a organisé une conférence de presse pour exhorter le Parlement de la République Démocratique du Congo à adopter en urgence une loi anti-corruption ainsi qu’une législation sur l’accès à l’information.
L’événement visait à sensibiliser le public au travers d’un bulletin intitulé « Kanyaka Rushwa 2 », qui a pour objectif d’éveiller les consciences sur les enjeux de la corruption.« Nous recommandons au Parlement de doter la RDC d’une loi anti-corruption et d’une loi sur l’accès à l’information dans les plus brefs délais », a déclaré Jimmy Kande, membre de la coalition.

Il a souligné que les entreprises minières étrangères opérant en RDC doivent être tenues responsables par la justice congolaise conformément au droit interne.Jean-Claude Mputu, porte-parole de la coalition, a également évoqué l’accord conclu en 2022 entre le gouvernement congolais et l’homme d’affaires israélien Dan Gertler.
Cet accord, intitulé « Rendre au Congo ce qui est au Congo », exige la mise en place de mécanismes de restitution clairs et transparents, supervisés par des parties prenantes indépendantes, afin d’assurer une restitution sans compensation.Il a insisté sur le fait que la loi relative à la passation des marchés publics doit être strictement respectée par les ministères et les services d’État.

De plus, le gouvernement devrait envisager la création d’une autorité semi-autonome, sur le modèle d’autres pays, pour encourager les investissements et réduire la corruption, tant petite que grande, en respectant rigoureusement le code de bonne conduite des agents publics.

Dans un autre registre, il a plaidé pour la dépolitisation du secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, en appelant à l’application effective de la loi régissant le personnel de l’ESU.
Cette loi prévoit l’élection des comités de gestion des établissements d’enseignement supérieur et universitaire, dans le but de renforcer la redevabilité des gestionnaires envers leurs pairs.
Nenette Fwamba