
Le Gouverneur Jean Collins de la province de Mongala, lors de l’ouverture des États généraux de la justice en RDC, a exprimé son intérêt particulier et sa satisfaction à l’égard du discours de Son Excellence Félix Tshisekedi, Président de la République et Chef de l’État, qui a rappelé l’importance de notre système judiciaire. Il a également souligné le rôle du ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, en interpellant les acteurs judiciaires, notamment les magistrats, les avocats et les politiciens, sur la nécessité d’accorder une attention particulière à la santé de la justice dans notre pays.

Le Gouverneur a ajouté que la justice élève la nation, mais qu’une analyse de la situation actuelle révèle d’énormes difficultés dans la mise en œuvre du projet d’État de droit, tel que souhaité par le Président depuis son entrée en fonction. Il a cité un exemple flagrant : bien que des magistrats soient nommés et affectés, beaucoup ne se rendent pas à leurs postes respectifs, restant souvent à Kinshasa. Les tribunaux de paix, créés pour améliorer l’accès à la justice, demeurent vacants, faute de magistrats affectés.

À Mongala, par exemple, les tribunaux de grande instance ne fonctionnent pas en raison du manque de magistrats. La Cour d’appel opère avec un ralentissement, et le Parquet général, qui est essentiel pour l’action publique, fonctionne également à un rythme insuffisant, car le nombre de magistrats est dérisoire. Dans une province qui nécessite une présence active des magistrats pour restaurer l’autorité de l’État et rétablir l’ordre public, cette situation est préoccupante.

Ces assises des États généraux de la justice posent donc la question fondamentale : notre justice est bel et bien malade. Le Gouverneur a appelé les membres et participants à prêter attention aux suggestions qui seront formulées, afin que, dès demain, nous puissions bâtir une justice qui élève notre nation.
wilfried Yandu