Kinshasa, 11 novembre 2024– Lors de la Cinquième journée des États généraux de la justice, qui s’est tenue au centre financier de Kinshasa, Me Dorothée MADIYA, Députée nationale et mandataire en mines et carrières, a partagé ses préoccupations concernant la réforme de la justice et l’assainissement du secteur minier. À la sortie de l’événement, elle a accordé une interview à la presse, abordant des enjeux cruciaux liés à l’industrie minière et à l’exploitation artisanale.

Me MADIYA a expliqué que le secteur minier congolais se divise en deux modèles : l’industriel et l’artisanal. Elle a mis en lumière le défi majeur de la régulation de l’exploitation artisanale, souvent source de conflits entre les titulaires de droits miniers et les exploitants artisanaux, qui empiètent régulièrement sur les zones d’exploitation légitimes.

L’élue de Mont Amba a également évoqué les instructions claires données par le Président de la République au ministère des Mines en vue d’assainir le secteur. Me MADIYA a souligné la nécessité de réviser le fichier des cadastres miniers pour identifier les exploitants ne respectant pas les conditions de validité de leurs permis.
« Il est impératif que l’État récupère ces permis lorsque les détenteurs ne respectent pas les délais de mise en exploitation », a-t-elle déclaré.

La Députée a précisé que la régularisation des droits miniers est essentielle pour éviter les blocages judiciaires. « Si un permis n’est pas renouvelé dans les délais impartis, l’État doit réattribuer ce droit à ceux qui ont les moyens de l’exploiter », a-t-elle ajouté.
Elle a exprimé son optimisme quant à l’avenir du secteur minier en République Démocratique du Congo, à condition que des mesures concrètes soient mises en œuvre pour renforcer la transparence et l’efficacité de la régulation minière.

Perspectives d’avenir
La réforme de la justice et l’assainissement du secteur minier représentent des enjeux majeurs pour le développement économique du pays.
Les observations de Me MADIYA soulignent l’importance d’une approche intégrée, tenant compte des réalités du terrain tout en respectant les droits des différents acteurs. La voie vers une gestion minière responsable et équitable est semée d’embûches, mais l’engagement des autorités et des élus constitue une étape cruciale pour l’avenir du secteur.
La Rédaction