Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger Kamba Mulumba, et le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont tenu un briefing spécial ce mercredi sur la situation actuelle concernant la riposte structurée contre le Monkeypox en République Démocratique du Congo.

État des lieux
Dans son mot d’introduction, le ministre de la Santé a souligné les stratégies de riposte, mais aussi quelques chiffres concernant les pertes humaines, tout en mentionnant certains éléments encourageants.
« A ce jour, nous atteignons plus de 80 % de complétude. C’est-à-dire que nous recherchons tous les cas de maladies éruptives ; tout ce qui ressemble au Monkeypox est considéré comme tel. Lors des tests biologiques, nous pouvons exclure certaines maladies qui ne sont pas liées. » Le ministre a ensuite présenté des données alarmantes : « Nous avons dépassé les 42 000 cas suspects au cours de cette 45e semaine et avons enregistré environ 1 130 morts dans l’ensemble du pays depuis le début de l’année. »

Le Ministre Kamba a annoncé que près de 100 000 vaccins sont attendus, avec une stratégie de vaccination ciblant les populations vivant à proximité des cas confirmés.
Stratégie de Vaccination
La vaccination, qui concerne principalement les adultes, débutera dans les provinces de Sankuru et Tshuapa, ainsi qu’à Kinshasa, avec un objectif ambitieux de vacciner 51 millions de personnes. Ces vaccins sont fournis par des partenaires internationaux, dont les États-Unis et la France, sans coût d’achat pour le gouvernement congolais.
Production Locale et Objectifs
Le Ministre Kamba a également souligné l’importance de la production locale de vaccins, déclarant que l’Afrique consomme 98% des vaccins mais n’en produit que 2%. Il a cité des exemples de pays comme le Ghana, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Rwanda, en insistant sur la nécessité de renforcer les capacités de production en RDC.

Coût et Impact de la Maladie
Concernant le coût du vaccin, le Ministre a précisé qu’il s’agit d’un don. Les enfants, notamment ceux de 12 à 17 ans, sont les plus touchés par la maladie, et la prévention est cruciale pour réduire la mortalité.
Diagnostic et Traitement
Le Monkeypox, maladie virale, ne provoque pas de saignements, et le diagnostic précoce permet d’isoler les malades pour un traitement approprié. Le gouvernement investit davantage dans la santé publique, en collaborant étroitement avec ses partenaires.
La République Démocratique du Congo s’engage à lutter efficacement contre le Monkeypox, en s’appuyant sur une stratégie de vaccination robuste et une production locale renforcée. Le gouvernement reste déterminé à améliorer la qualité du système de santé pour protéger la population.
Michael Bakemba