
L’Afrique du Sud semble être devenue un refuge pour les criminels économiques qui y dissimulent leur argent volé en investissant dans l’immobilier. C’est le cas de Francis Selemani, frère adoptif de l’ancien président Joseph Kabila, qui a réussi à camoufler d’énormes sommes d’argent en acquérant des maisons et des immeubles de luxe.

En Afrique du Sud, il aurait acheté jusqu’à seize propriétés, dont six viennent d’être revendues à de nouveaux acquéreurs, probablement pour masquer son activité, surtout depuis qu’il a été informé de l’enquête Congo Hold Up, qui a révélé les manigances de plusieurs malfaiteurs.Ce ne sont pas seulement ses biens en Afrique du Sud qui inquiètent ; il en possède également aux États-Unis, comme l’a rapporté l’ONG « Le Congo N’est Pas À Vendre » lors d’un point de presse avec des journalistes.
L’ONG s’indigne du silence des autorités sud-africaines concernant la vente de ces six immeubles à de nouveaux acquéreurs, considérant cela comme une tentative d’éluder les enquêtes liées à Congo Hold Up.

Jean-Jacques Lumumba, lanceur d’alerte, souligne qu’il est impératif de mener une enquête approfondie sur les biens de M. Selemani en Afrique du Sud, ainsi que sur sa responsabilité tant en République Démocratique du Congo qu’à l’étranger. Il estime que les autorités congolaises doivent agir pour saisir tous ses biens, ce qui justifie l’appel à sa redevabilité, réitéré par « Le Congo N’est Pas À Vendre ».
L’ONG exige également que des mesures sévères soient prises à l’encontre de Joseph Kabila et de son entourage, tous impliqués dans des transactions suspectes en Suisse, en tant que criminels économiques. Parmi eux, l’ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo, expert en blanchiment d’argent, est également pointé du doigt.

Cette structure d’alerte appelle à établir clairement les responsabilités individuelles et collectives de ces acteurs.
Un autre complice notoire est la BGFI, qui a servi d’intermédiaire à Joseph Kabila pour mener à bien ses activités de kleptocrate.
« Le Congo N’est Pas À Vendre », en collaboration avec plusieurs autres organisations de la société civile, comme Open Secret, PPLAAF, Congo Nouveau, Afterwatch, Unis et CDC/ARN, appelle le Procureur à enquêter sur les fonds détournés de la République Démocratique du Congo et dissimulés en Afrique du Sud.
L’appel lancé aux hautes autorités judiciaires reste, jusqu’à présent, lettre morte.
Nenette Fwamba