
Un prix d’excellence dénommé « KANYAKA » a été décerné vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), à Jean Baptiste Muhindo Kasekwa, député honoraire de Goma, pour son engagement dans la lutte contre la corruption. Cette distinction a été remise par la Coalition Congo n’est pas à vendre (CNPAV) lors d’une cérémonie officielle.
Dans son discours, M. Kasekwa a exprimé sa gratitude envers la population de Goma pour la confiance accordée durant son mandat. « Ce prix est le résultat de la confiance de la population qui m’a permis de porter sa voix à l’Assemblée nationale. Je suis honoré d’être encouragé par la CNPAV dans cette lutte cruciale contre la corruption », a-t-il déclaré.

Mobilisation citoyenne et intégrité
Jean Baptiste Muhindo Kasekwa a également souligné que la lutte contre la corruption passe par une prise de conscience collective. « Il est possible de résister à la corruption en RDC, mais cela exige des sacrifices. En tant que citoyens, nous avons la capacité d’agir, même à travers des mécanismes extra-institutionnels, et devons prôner l’intégrité fondée sur des valeurs chrétiennes et religieuses », a-t-il affirmé.
Érick Senga, pasteur protestant et porte-parole de l’Église du Christ au Congo, a salué cette initiative comme une étape importante dans la lutte contre la corruption. « La RDC, riche en minéraux et cruciale pour l’équilibre écologique mondial grâce à sa forêt, souffre pourtant de la corruption qui entrave son développement. Ce prix est une invitation à un sursaut collectif », a-t-il déclaré.
Il a également mis l’accent sur la responsabilité individuelle : « La lutte contre la corruption commence à la maison. Par exemple, donner de l’argent à un enseignant pour garantir la réussite scolaire d’un enfant est une forme de corruption. »
Une démarche structurée pour combattre la corruption
Jimmy Munguriek, directeur pays de la CNPAV, a expliqué les modalités de ce prix, qui comprend deux catégories :
Prix négatif : Dénonçant les cas de corruption ayant eu un impact grave sur la société.
Prix positif : Récompensant les figures exemplaires dans la lutte contre la corruption.
« Le prix d’intégrité reconnaît ceux qui se distinguent par leur engagement. La corruption ne concerne pas seulement les dirigeants, elle affecte directement le développement du pays et le quotidien des citoyens, y compris les ménages », a-t-il souligné.

Parmi les bénéficiaires du prix « KANYAKA », on retrouve notamment :
Jules Alingete, directeur général de l’Inspection générale des finances (IGF),
Un promoteur d’une école publique (Lycée Liziba), Un ancien banquier, Un haut magistrat de la Cour des comptes.
L’objectif principal du prix « KANYAKA » est de sensibiliser aux effets néfastes de la corruption tout en mettant en lumière les efforts pour y résister. La CNPAV espère ainsi encourager la société congolaise à s’impliquer activement dans la lutte contre ce fléau, qui entrave le développement de la RDC.
Ce prix marque une étape importante dans la mobilisation collective pour une gouvernance plus transparente et équitable en République démocratique du Congo.
Nénette Fwamba/ S. Yannick Ntombolo