
À la tête de la Direction Générale des Impôts (DGI), Bernabé Muakadi Muamba s’est imposé comme l’une des figures les plus performantes de la gouvernance financière sous le président Félix-Antoine Tshisekedi. En quelques années, il a réussi là où beaucoup ont échoué : faire de la DGI une machine fiable et efficiente de mobilisation des recettes publiques, au point d’alimenter les ambitions pour un portefeuille ministériel stratégique.b
Depuis sa nomination, le patron de la DGI a multiplié les réformes internes et initiatives audacieuses qui ont littéralement dopé les performances de cette régie financière. En 2021 déjà, la DGI franchissait un cap historique en réalisant 130 % de ses assignations annuelles. Une prouesse rarement atteinte qui a marqué les esprits dans les cercles économiques du pays.

L’année 2022 viendra confirmer cette dynamique : 6 442 milliards de francs congolais collectés en seulement six mois, soit 180 % des prévisions. Ces résultats exceptionnels ont même obligé le gouvernement à revoir ses projections budgétaires à la hausse, preuve du poids désormais central que joue la DGI dans l’architecture économique de la RDC.
Sous son impulsion, l’année 2024 a également été celle de la consolidation : plus de 14 394 milliards de francs congolais encaissés, représentant 102,7 % des assignations annuelles. Des chiffres qui traduisent non seulement une stratégie bien rodée, mais aussi un leadership orienté vers la performance et la transparence.
Mais au-delà des recettes, Muakadi s’est aussi illustré par son sens managérial. En septembre 2023, il lançait un ambitieux programme d’amélioration des conditions de travail du personnel de la DGI. Véhicules de service, motos, bus pour le transport du personnel… tout a été mis en œuvre pour motiver les agents, condition indispensable à l’atteinte des objectifs.

Ce parcours remarquable n’est pas passé inaperçu. En août 2024, l’Université Chrétienne de Kinshasa lui décernait le titre de docteur honoris causa. Un mois plus tôt, il recevait le trophée de « meilleur mandataire public » de l’État congolais. Autant de distinctions qui légitiment son profil comme un technocrate accompli, au service du redressement fiscal et économique de la RDC.
Dans un contexte où le chef de l’État prône la méritocratie et l’efficacité dans la gestion publique, des voix s’élèvent déjà pour voir en Bernabé Muakadi un potentiel ministre des Finances. Homme de chiffres, stratège de la fiscalité, manager rigoureux et réformateur, il incarne une certaine vision de la gouvernance économique que le pays gagnerait à prolonger à l’échelle gouvernementale.
Et s’il devenait l’homme de la stabilité financière du second mandat de Tshisekedi ?, Attendons voir.
Serge Yann Ntombolo/ Trésor Matondo