
Kinshasa, 17 juin 2025 Un festival de musique pour la paix se déroulera les 20 et 21 juin à Kinshasa, dans le but de mobiliser la population kinoise autour de l’événement intitulé « Kimia », qui signifie « la paix » en lingala. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse organisée mardi dans la capitale de la rumba congolaise.« Kinshasa vibrera pendant ces deux jours de fête, de musique et de résistance.
« Kimia » fait résonner la paix au cœur de la ville grâce à une programmation reggae, mettant en avant des artistes engagés, ainsi que des talents venus de Belgique, de Kinshasa, de Matadi, de Goma et d’ailleurs », a déclaré Charly Mabilama, responsable de la communication du Centre Wallonie Bruxelles Kinshasa.
Cette initiative, portée par la direction générale de Wallonie Bruxelles Kinshasa, ouvrira ses portes avec un groupe de jeunes artistes talentueux, chacun maîtrisant plusieurs instruments. Leur musique, ancrée dans les valeurs culturelles Kongo, se veut tradi-moderne, combinant traditions locales et influences musicales telles que la rumba, le zouk et le jazz.

« Le festival met le reggae à l’honneur, un genre qui résonne avec notre engagement et notre identité artistique. Le groupe populaire de Matadi, Owele, incarne une jeunesse créative, ouverte sur le monde tout en restant fidèle à ses racines », a ajouté Mme Cécile Djunga, directrice générale du Centre Wallonie Bruxelles Kinshasa.
Le collectif *Ntemo wa Nsilulu*, un groupe panafricain de Kinshasa révélé lors des auditions au Centre culturel, s’engage activement pour la défense des droits humains, la préservation des cultures africaines et la valorisation des traditions ancestrales. « À travers leur musique reggae Kongo, ils portent un message de justice, d’égalité et de fraternité au-delà des frontières », a-t-elle précisé.
Pour le dernier jour, la chorale des enfants de Wallonie Bruxelles Kinshasa, formée lors des colonies de vacances de 2024, se produira. « Cette chorale regroupe des jeunes de 8 à 18 ans passionnés par la musique et le chant collectif. Ils interprètent avec énergie des chansons porteuses de paix, d’unité et d’espoir », a-t-elle ajouté.
Parmi les artistes présents, la poétesse et slameuse belge Joy Slam, d’origine burundaise et italienne, apportera une touche internationale au festival, aux côtés de DJ Wendy et de la chanteuse Lassa Plamedie de Kinshasa. JKM Rambo, une figure montante du rap swahili et du reggae de Goma, utilise sa musique comme un outil de transformation sociale. Sa voix puissante, enracinée et consciente, fera vibrer le festival avec une fusion de rythmes traditionnels, reggae et culture urbaine. Sina de Kinshasa, muana Kongo, incarne cette quête d’identité à travers une musique engagée, partageant ses expériences pour construire un monde d’amour et de paix tout en éveillant les consciences sur les défis sociétaux.
La directrice générale a également promis des ateliers de renforcement des capacités pour les artistes et journalistes culturels.
Nenette Fwamba